Une relation de transfert, plus communément appelé le « feeling ». Ce à quoi il renvoie n’a pas uniquement lieu dans les dispositifs psychothérapeutiques ou dans la cure psychanalytique, mais est également présent dans les relations les plus classiques de la vie courante. C’est la base d’un lien social. Avant tout, le transfert est affaire de répétitions. Il se fonde sur l’expérience, qui tient à ce que dans notre existence, des situations se répètent à peu près à l’identique, indépendamment des contextes et situations qui ont pu participer à les produire. Pour la psychanalyse, la compulsion de répétition découle de ce qui ne peut pas faire l’objet d’une remémoration dans les expériences infantiles. Pour faire simple, on pourrait dire que par la répétition, on remet en scène à notre insu ce qui n’a pu être digéré. Le transfert désigne un processus au cours duquel des sentiments ou des désirs inconscients envers les premiers objets investis dans l'histoire d’un sujet, le plus souvent les parents, se trouvent reportés sur une autre personne.
La fonction du thérapeute se base et se construit sur une éthique qui place le savoir du côté du sujet et non du sien. Le transfert est le moteur même de la séance. « Le rôle de l’analyste est de faire comprendre à l’analysant que c’est lui qui sait et que l’analyste, qui est censé savoir, doit simplement amener l’analysant à dire, de son désir, les paroles qui l’aurait dites lui-même. »,
Jean-Pierre Cléro dans le vocabulaire de Lacan. C’est la rencontre et la relation entre le sujet et le thérapeute qui est au coeur du processus de soin appelé le transfert.
La relation transférentielle ne donne pas d’indices ou de vérités sur le sujet. Comme le dit Jacques Lacan, « le transfert est un amour qui s’adresse au savoir ».
Eléonore Legueult.
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